Noë Flatreaud

Surveillance et narcotraficotage

La France me fait de plus en plus peur.

Non, pas les immigrés, pas les noirs, pas les juifs ni les arabes, mais plutôt cette bourgeoisie d'état qui bascule petit à petit dans le fascisme et l'autoritarisme.

Depuis plusieurs années, nous assistons à une dérive sécuritaire dans de nombreux pays, où les gouvernements justifient des atteintes aux libertés individuelles par des discours alarmistes sur la criminalité, le terrorisme et d'autres menaces. En France, cette tendance s'est intensifiée sous le gouvernement actuel, avec, en plus des réduction de droits sociaux, et des passages en forces, des lois restreignant progressivement notre droit à la vie privée et à la défense. Bruno Retaillaud en est le plus pur exemple, récemment désigné comme ministre de l'intérieur, membre ultra-conservateur du mouvement pour la france puis des républicains, ne cesse de vouloir détruire les avancées sociales de notre pays.

La récente proposition de loi sur le « narcotrafic » avancée au Parlement représente une menace sérieuse pour nos droits fondamentaux. Ce texte, bien qu'initialement présenté comme une réponse à la lutte contre le trafic de drogues (rien que ça c'est problématique), va bien au-delà et ouvre la voie à des mesures de surveillance intrusives (Vidéo surveillance algorithmique et Chiffrement) contre-nous.

Cette dernière introduit des mesures portant atteinte à la protection des messageries chiffrées (Whatsapp, Signal...), permettant aux autorités d'accéder à nos conversations privées. Elle renforce également les capacités de surveillance de la police, autorisant l'activation à distance des micros et caméras de nos appareils connectés. De plus, le « dossier coffre » empêche les citoyens de connaître les modalités de leur surveillance, sapant ainsi le droit à une défense équitable.

Les implications de cette loi vont bien au-delà du simple trafic de drogues. Elle pourrait être utilisée pour cibler des militants, des journalistes et toute personne s'opposant à l'ordre établi. En élargissant le cadre de la criminalité organisée, le gouvernement cherche à justifier des mesures de surveillance qui devraient être réservées à des situations d'exception.

La lutte pour la protection de nos libertés individuelles est un combat qui nous concerne tous. Nos ainés luttaient déja pour légaliser chiffrement pour un usage civil dans les années 2000, alors pourquoi revenir en arrière ? Le chiffrement nous protège nous, et tous ceux désirant s'exprimer librement, sans crainte de répression.

La proposition de loi sur le narcotrafic s'inscrit dans une logique de contrôle et de surveillance qui menace notre démocratie, déja si peu respectée.

"Quand vous avez des choses à cacher, c'est évident, vous passez d'abord par le chiffrement" Bruno Retailleau, Ministre de l'Intérieur en France

C'est parce qu'on a tout à protéger qu'on passe par le chiffrement

https://www.laquadrature.net/
https://www.laquadrature.net/narcotraficotage/
https://video.lqdn.fr/w/kNaBnnbV97mwVpsL8jfBbQ

#privacy #surveillance